Blog: Europe, n’oubliez pas le biométhane sur la route de l’émission zéro !

Il n'y a pas qu'un seul carburant propre miracle pour la transition vers un transport propre

18-07-2018

Rendre le transport routier plus durable en utilisant des carburants plus propres est une nécessité absolue. Responsable de plus d’un cinquième des émissions de CO2 en Europe, celui-ci est la cause première de la pollution de l’air dans nos villes. Comme l’a indiqué Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne, au cours d’un récent discours à Paris : « Le transport routier est responsable des maladies et des décès prématurés de millions de personnes dans le monde chaque année. Nous ne pouvons plus rester à ne rien faire et à regarder. » Sur ce point, je suis entièrement d’accord avec Monsieur Šefčovič. Toutefois, nos visions de la façon d’obtenir un transport propre sont quelque peu différentes.

Green Growth Group : limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C en 2050

Šefčovič a fait part de sa vision de l’état de la durabilité en Europe et du rôle des transports lors de la célébration du 20ème anniversaire de l’association des autorités responsables des transports des métropoles européennes (European Metropolitan Transport Authorities – EMTA). En plus de réfléchir sur la transition énergétique au cours des deux dernières décennies, il a également évoqué le rude combat que l’Europe doit mener aujourd’hui face à au fléau qu’est la pollution.

Heureusement, l’Europe est consciente de la tâche à accomplir et a de sérieuses ambitions en matière de développement durable. les conversations au sein des gouvernements, des entreprises et de la part des citoyens, encourageant la transition vers l’énergie durable, sont de plus en plus fortes. Par exemple, un groupe de quatorze pays de l’UE appellent la Commission européenne à prendre des mesures plus rigoureuses pour lutter contre le changement climatique.

Ce ‘Green Growth Group’ met au défi l’Europe de proposer des changements rigoureux et réalistes à l’actuel accord sur le climat lors de la COP 24, la prochaine Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques. La nouvelle stratégie de l’UE doit donc inclure un plan d’action pour atteindre les émissions zéro d’ici 2050, ainsi qu’un plan pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C.

Les potentiels du gaz naturel et du biométhane comme carburants alternatifs

L’esprit combatif démontré par le Green Growth Group est une condition de réussite. Mais à mon avis, il faudra plus que cela. Nos émissions de CO2, de NOx et de particules doivent être réduites (plus) rapidement. Pour y parvenir, un large éventail de solutions et d’efforts est nécessaire : nous n’avons pas le luxe de nous concentrer sur un seul carburant alternatif et d’ignorer les autres. Pourtant, c’est exactement ce qui se produit !

Ainsi le GNC ou le gaz naturel comprimé est souvent négligé. Ou, comme l’a récemment expliqué Anton Pelka de SEAT, le GNC est encore traité comme un parent pauvre des énergies propres.

Dans une de ses interviews, il annonce que le Volkswagen Group va investir massivement dans la technologie du GNC. Dans un article récent paru dans Global Fleet, M. Pelka énumère pas moins de dix avantages de ce carburant, dont des émissions plus faibles, la rentabilité et la sécurité.

Le biométhane est 100 % durable et renouvelable

Selon moi, le biométhane est un autre carburant alternatif qui est mésestimé et sous-exploité en Europe. C’est ce qui ressort du discours de M. Šefčovič à l’EMTA : sa vision future du transport durable se concentre en effet principalement sur la conduite électrique. C’est une occasion manquée pour l’Europe, pour la qualité de l’air dans nos villes ainsi que pour le climat mondial.

Pourquoi ? Parce qu’il existe certains marchés du transport où la conduite électrique n’est pas encore réalisable, pour des raisons financières ou opérationnelles. Pour ces marchés, le biométhane est une excellente alternative pleinement durable et renouvelable. Il est fabriqué à partir de biogaz et produit par la fermentation de déchets organiques tels que les plantes, les eaux usées, le fumier animal et l’herbe des bords de route. Il est pratiquement neutre en carbone et produit plus de 70 % d’émissions de CO2 en moins que le diesel. Et, dernier point, mais non des moindres, il peut être transporté, distribué et consommé en utilisant les réseaux et équipements de gaz naturel existants.

Il n’y a pas qu’une solution miracle de carburant propre

La transition énergétique en Europe a donc besoin de différentes alternatives en carburant propres. Il n’y a pas qu’un seul carburant propre miracle pour parvenir à un transport zéro émissions. Ainsi pour chaque marché et chaque type de véhicule, la transition sera légèrement différente.

C’est pourquoi PitPoint clean fuels propose des solutions à base de GNL, de GNC, de biométhane, d’électricité et d’hydrogène : des carburants alternatifs qui permettent aux entreprises et aux gouvernements d’arrêter d’utiliser du diesel et de commencer à réduire les émissions causées par le transport aujourd’hui.

Nous gardons un esprit ouvert quand il s’agit de la route vers l’émission zéro. Espérons que l’UE fasse de même.

Erik Kemink
Président Directeur Général de PitPoint clean fuels