Un bon été pour les carburants propres en Europe

REDII et de nouvelles étapes sur la route du zéro émission

11-09-2018

Comme beaucoup d’entre vous, je suis maintenant de retour au travail après mes vacances et je me souviens d’un bel été. Le temps aussi était au beau fixe dans le domaine des carburants propres. Plusieurs décisions importantes ont été prises pour la transition vers un transport zéro émission. Au niveau européen, dans le cadre de la directive sur les énergies renouvelables, mais aussi au niveau national. Il existe de nouvelles réglementations pour une mobilité propre en France, et des subventions substantielles ont été accordées afin de développer l’infrastructure pour les carburants alternatifs aux Pays-Bas et en Belgique. En ce qui me concerne, ce sont toutes des étapes positives pour atteindre les objectifs climatiques de Paris. À condition que les États membres de l’UE et le secteur du transport européen y contribuent bien sûr. En voici une brève explication.

Le secteur du transport européen et les énergies renouvelables

Les dés sont jetés : les négociateurs du Parlement européen et des États membres de l’UE sont parvenus à un accord en juin sur l’adaptation de la politique en matière d’énergies renouvelables. La directive sur les énergies renouvelables modifiée, la REDII, précise que d’ici 2030, près d’un tiers de la consommation totale d’énergie en Europe devra provenir de sources renouvelables. Les objectifs pour le secteur des transports ont également augmenté dans la version finale de REDII.

Aussi, d’ici 2030, 14 % du carburant utilisé pour le transport routier et ferroviaire devra être renouvelable. Parmi ceux-ci, au moins 3,5 % devront être des biocarburants de deuxième génération, appelés biocarburants avancés. Le biométhane, par exemple, entre aussi dans cette catégorie. Outre l’électricité renouvelable, qui est même encouragée pour le transport routier avec un facteur de multiplication de 4, l’objectif du transport dans REDII peut également être comblé par l’hydrogène. À condition bien sûr qu’il soit produit à partir de sources renouvelables.

Feu vert pour le gaz vert et l’hydrogène vert

En tant que PDG de PitPoint, je fais preuve d’un enthousiasme prudent pour la REDII. Nous devons évidemment encore étudier les informations plus en détail, mais il semblerait que le commerce international du gaz vert se verra stimulé par cette modification de réglementation. En ajoutant « l’hydrogène vert » dans l’équation, les pays et le secteur des transports en Europe disposent d’une solution importante en matière de carburants renouvelables, en plus de l’électricité renouvelable et du gaz vert. Selon nous, ces deux évolutions sont nécessaires afin de parvenir à un transport propre.

Nous attendons maintenant le vote en séance plénière du Parlement européen le 12 novembre et le feu vert du Conseil européen. Les 27 États membres devront alors commencer à mettre en œuvre la directive dans les législations et réglementations nationales. Espérons qu’ils exploitent de manière optimale tous les carburants propres disponibles. La transition énergétique en Europe nécessite une multitude de solutions. Il n’existe pas de carburant propre « miracle ». La route vers le zéro émission sera différente pour chaque marché et chaque véhicule, en fonction de la disponibilité, de l’accessibilité et de l’autonomie requise.

En route vers un transport climatiquement neutre en France

Le gouvernement français a également fait un grand pas en avant sur la route du zéro émission cet été. Le mois dernier, dans le cadre de la nouvelle réglementation, la Loi Mobilités, il a annoncé que les poids lourds devraient être climatiquement neutres à partir de 2050. Très bien ! Pour ce faire, l’utilisation du gaz vert, du GNC et du LNG dans le transport de marchandises et de passagers deviendra plus accessible. Aussi, les accises sur ces carburants sont gelées jusqu’en 2022 et une aide financière peut être consentie pour la construction de sites de production de gaz vert.

Le ministère français de l’Écologie semble également déterminé à promouvoir l’hydrogène en France. À partir de 2019, 100 millions d’euros seront investis dans le « plan Hydrogène ». Dans le cadre de ce plan, il devrait y avoir 100 stations d’hydrogène construites le long des routes françaises d’ici 2023. Un programme de subventions favorise le développement des bus, des trains, des camions et des bateaux à hydrogène. Nous saurons bientôt quelles règlementations s’appliquent pour l’installation de stations d’hydrogène dans les stations traditionelles.

Dans tous les cas, il est évident que la France veut donner l’exemple en matière d’investissements en carburants propres. J’encourage bien sûr cet effort et PitPoint est heureux de contribuer à la réalisation de ces belles ambitions.

BENEFIC stimule les carburants propres au Benelux

Cet été, les Pays-Bas ont également fait l’annonce positive d’un avenir plus propre. Le partenariat belgo-néerlandais BENEFIC a annoncé qu’il mettrait à disposition 5,3 millions d’euros pour le développement de technologies de transport propres et écologiques. Outre REDII, BENEFIC contribue également à la directive européenne Clean Power for Transport.

Je suis donc fier d’annoncer que BENEFIC a octroyé un montant de subventions de 1,3 million d’euros à PitPoint pour la réalisation de sept projets de transport durable aux Pays-Bas et en Belgique. Cela nous permet d’étendre notre infrastructure de charge électrique et GNC dans ces pays.

Il est temps de se remettre au travail !

Maintenant que la période de vacances est terminée, il est grand temps de se remettre au travail. Avancer ensemble pour réaliser notre mission d’un transport 100 % propre d’ici 2030, avec nos partenaires, et avec vous. Les évolutions de cet été démontrent qu’un transport zéro émission, et donc un avenir plus propre, est possible. Il en va de notre seule responsabilité de transformer ces évolutions en actes. Pourquoi donc encore attendre ?!